octobre 2019

Hans Hartung, la fabrique du geste

Rarement le titre d’une exposition n’aura aussi bien collé à son sujet car Hartung c’est avant tout un geste auquel cette exposition donne tout son sens.
Des premières aquarelles de 1922 (magnifiques) aux grands formats des années 80, Hartung n’aura cesse de marquer la toile de sa calligraphie personnelle.
Des tâches, il passe aux traits, des traits aux rayures, des rayures aux projections, comblant l’espace de ses marques noires, de couleurs franches.
Un travail quasi fanatique pour cet artiste hors normes qui aura continué à peindre malgré la guerre, malgré l’infirmité, malgré l’âge.

 

La scénographie de l’exposition est magnifique, et le parcours chronologique respecte le trajet de vie du peintre. On y découvre un Hartung photographe et céramiste, et on se laisse happer par la profondeur et la puissance de certaines de ces toiles.
Ce qui nous aura beaucoup touché c’est la délicatesse de sa signature, si fine, qui ponctue chaque toile d’un petit talisman.
La signature lisible d’un maître de l’abstraction.