mai 2019

Le Saint Sébastien

Le Saint Sébastien ne s’est pas cassé la tête à chercher un nom compliqué.
Les trois premières lettres de POIreau avec les trois dernières d’aspeRGE – POIRGE.
Ils ont pris le nom de la rue et ils ont bien fait.
Saint Sébastien c’est aussi cette ville gastronomique du pays basque espagnol qui compte 18 étoiles.

 

Ils ne se sont pas non plus cassé la tête à modifier la devanture de l’ancien bar-troquet. Un petit coup de pâte de verre, des meubles chinés, du carrelage vintage, un grand bar en zinc, et tous les codes du bobo-cool sont là.

 

Ils se cassent la tête en cuisine et proposent des (petites) assiettes très originales, tant dans la présentation que dans les goûts.
Une fois n’est pas coutume, c’est par les desserts que nous commencerons notre revue de plats.
Sur le papier “gâteau de potimarron, chocolat, praliné de graines” et “mousse de chocolat blanc, café malt”, ça ne fait pas forcément saliver.
Visuellement, les desserts sont très monochromes, bruns.
Mais DELICIEUX, DELICIEUX.
C’est fin, doux, pas trop sucré, suave.
On a raclé les assiettes un peu brutes en terre cuite, il en restait un peu dans les aspérités.
Les entrées étaient délicieuses aussi, parfait de foie de volaille présenté comme une glace. Asperges noyées dans une magnifique sauce hollandaise.
Plats du même niveau, peut-être un peu moins consensuels. Le pigeon est présenté avec ses griffes et le choux, option végétarienne, fond dans sa sauce aux amandes.
Le chef Robert Mendoza ose et impose une cuisine au caractère affirmé.

 

Au moment où nous vous écrivons, nous recevons un mail du Saint Seb qui nous informe des changements d’horaires et de carte pour fêter le printemps.
Il y aura encore des asperges, et des morilles et des fraises.
Et il y aura aussi en plus de la belle sélection de vins, un frais Gin & Tonic.
On va être obligé d’y retourner.