octobre 2019
octobre 2019
Il aura fallu près de 10 ans de négociation, de recherche, de traduction, de tractations et une décision judiciaire italienne pour que Vincent Delieuvin et Louis Frank, les deux commissaires de l’exposition arrivent à leur fin.
Et quelle fin…
11 tableaux + la Joconde qui n’a pas eu le droit de sortir à la récré.
Plus de 160 dessins de ce génial autodidacte qui prenait le temps de regarder les hommes pour mieux retranscrire leurs émotions.
Des carnets, des croquis, des études, des peintures de certains de ses contemporains, non moins talentueux, qui l’ont accompagnés et influencés.
Des réflectographies infrarouge qui permettent de comprendre comment Léonard de Vinci peignait, retournait et retournait à sa toile, rajoutant les moindres détails d’un sourire ou d’une chevelure.
Des provenances qui font tourner la tête : Saint-Pétersbourg, Venise, Turin, Londres, Budapest, Milan, Oxford, Cleveland, New York, Bayonne…
24 dessins, dont quelques sublimes “sanguine” à l’encre rouge, issus de la collection Windsor qui en compte 580. God save Her Majesty the Queen.
De Vinci est un peintre heureux qui charme par sa délicatesse.
Léonard est un homme curieux qui arpente le vivant.
Botaniste, anatomiste, astronome, mathématicien, architecte, éthologue mais aussi metteur en scène, décorateur, party-planner, homme du monde, hédoniste, il aura su se mettre à l’abri des puissants pour garder la maîtrise de son talent.
Léonard de Vinci est le maître des regards, à la fois doux et perçants, et celui des sourires, vagues et ambigus.
Nous souhaitions remercier tout particulièrement François 1er qui, après Verrocchio et les Medicis à Florence, Ludvic Sforza à Milan, Cesare Borgia à Rome, aura été le dernier protecteur de ce génial touche à tout qui décèdera à Amboise en 1519.
Il y a 500 ans.