septembre 2019

Pastore

Pastore, c’est l’Italie flamboyante, la féminine, la chic.
Tables en marbre clair, chaises vintage Giancarlo Piretti pour Castelli, sol béton ciré et carte des vins blottie dans une pochette en cuir italien sublimement patinée.

 

En cuisine, Lorenzo Sciabica, ancien sous-chef d’Osteria Ferrara, ne met à la carte que deux plats de pâtes du moment, deux suggestions de plats et quelques entrées de saison.
Exit donc sauce tomate, arrabiata, bolognaise, pesto, carbonara.
Place aux fabuleuses spaghettone au homard, tomates datterino, ou aux raviolis, pintade, poivrons, olives vertes et sauge.
En entrées, pour les afficionados, on retrouve l’énorme boule de burrata crémeuse des Pouilles et ses condiments, des fleurs de courgettes farcies au maquereau et tomates « ananas », et un poulpe citron, céleri, coriandre.
Une gastronomie italienne délicate et raffinée, qui nous emmène loin des trattorias, quelque part entre le lac de Garde et la fontaine de Trevi.

 

Les desserts « à l’assiette » sont étonnants et osent les mélanges de goûts et de texture (beaucoup). Semifreddo au yaourt, abricot poché, amandes fraiches et granita Pisco. Pêche blanche, semifreddo Prosecco, baba, gelée de groseille, crème chocolat blanc-lavande.
Vins naturels italiens de qualité.
Il n’y a que peu de tables, mais le fond sonore est sympathiquement élevé, on regrettera que la clientèle soit plus franco-américaine qu’Italiano vero.
En sortant, on a appelé Marcello, on a mis un foulard sur la tête et grimpé sur une Vespa, histoire de prolonger le charme…