novembre 2019
novembre 2019
Elle a fière allure Amandine Chaignot.
Le casque bien vissé sur les épaules, elle dirige le sourire aux lèvres et les yeux attentifs, une équipe de jockey lancés dans l’aventure de cette belle pouliche.
Après des années passées dans les cuisines des grands hôtels, la cavalière a ouvert son joli paddock.
Si le bar à l’entrée est confortable, mais néanmoins classique, passé le couloir et la cuisine, l’écurie est vraiment réussie.
Décoration à la fois féminine et vintage, différents boxs, différentes ambiances.
Sous les ordres, le menu débute avec quelques assiettes à partager, cervelle de canut et radis, bouillon de champignons corsé, craquants beignets de crevettes et maïs.
Une petite enquête sera nécessaire pour analyser les boulettes de pois-chiches façon falafel et le haloumi grillé, victimes de la mode.
La course se poursuit en fanfare avec les plats, magnifiques coquilles Saint Jacques au poireaux et délicieux col vert aux choux et châtaignes.
Le dessert aurait pu être parfait s’il n’avait pas eu le léger handicap d’être un tout petit peu petit. La compoté de poire, glace yaourt et granola maison se mariait merveilleusement au gâteau noisettes-huile d’olive l’un répondant à l’autre en fraicheur et en rondeur. Nous posons une réclamation pour un supplément compote.
En photo-finish, la miche de pain rustique de Thierry Breton, servi encore chaud avec une motte de beurre frais, et un Saint Nectaire fermier parfaitement affiné.
Pouliche se classe définitivement parmi les favoris de cette fin d’année.
Nous ne voyons aucun obstacle à ce qu’elle deviennent un vrai crack.