juin 2019
juin 2019
Enigme, certainement, moderne, sans aucun doute.
On pourrait d’emblée reprocher à cette impressionnante exposition de ne pas présenter assez de merveilles de la préhistoire, mais s’il y en avait eu plus, on en aurait réclamé davantage, tant la minutie, la simplicité et le talent des premiers hommes sont bouleversants.
Cette exposition présente un magnifique dialogue entre les artistes de la préhistoire et les peintres, sculpteurs et plasticiens modernes et contemporains. Les uns s’inspirant de la simplicité des formes développées par nos ancêtres, les autres de leur rapport à la nature et au divin.
Si l’hommage est assez évident chez Brassaï, Brancusi, Arp, Picasso et les autres, il est plus subtil chez Hans Bellmer et ses poupées, Richard Long et ses empreintes, Tacita Dean et son paysage figé, Dove Allouche et ses témoignages scientifiques, Oldenburg et ses pistolets faux-sils et le délicat et dérangeant monde sans humain de Pierre Huyghe.
On ne pourra pas citer l’impressionnante liste des artistes qui sont exposés, mais on vous conseillera comme d’habitude de “prendre le temps” et surtout d’acheter le catalogue…
Une exposition didactique et variée, particulièrement riche, qui mélange le classique, le moderne, le contemporain et l’extrêmement ancien…
On en ressort admiratifs et avec une question fondamentale – si les artistes de tout temps se sont inspirés de l’art préhistorique, qui inspirait les artistes originels.
Le monde sans doute.